Après la révolution, il se voit confier la direction de l’orchestre du Palais royal. Et le charme opère à nouveau. Les parisiens viennent en foule acclamer ce chef dont les gazettes louent la précision de la direction. On le réclame à nouveau dans les salons et les grandes manifestations. Mais une sale maladie le ronge inexorablement. Le 10 juin 1799, le premier compositeur noir de l’histoire de la musique s’éteint. Trois ans plus tard, il connaîtra une seconde mort qui frappera, elle, son oeuvre : dès le rétablissement de l’esclavage en mai 1802, la musique de Saint-George sera, en effet, bannie des répertoires. Plus question, en effet, pour les esclavagistes de tolèrer l’idée qu’un noir ait pu composer une si belle musique.

Le sauveur de la République
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