Avant la Révolution, et l’invention par Framery de l’ébauche d’une future Sacem, les « pompages » en tous genres étaient fréquents entre musiciens.On lit d’ailleurs dans « Monsieur de Saint-George » que les directeurs successifs du Concert Spirituel n’hésitaient guère à pratiquer le « coupé-collé » entre les œuvres de leurs compositeurs favoris pour produire des nouveautés.

Saint-George a sans doute été victime, lui-aussi, de ces pratiques. Il est possible qu’il ait été l’auteur de la musique de l’opéra « Le Droit du Seigneur » dont le livret fut rédigé par Beaumarchais. Cet opéra est attribué de nos jours à Martini, « l’Allemand » -car, de son vrai nom Schwarzendorf- qui est resté dans l’histoire comme l’auteur d’un des plus grands succès musicaux, « Plaisir d’Amour ». Certaines des œuvres pour violon du Chevalier de Saint-George semblent, par ailleurs, lui avoir été « piquées » par son adversaire Jarnowick, lequel avait, lui, « slavisé » son nom puisqu’il s’appelait en réalité Giornovicchi.

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